Le club nautique de Locmiquélic en visite au port de pêche
La création d’une commission Pêche a été actée lors de l’assemblée générale du Club Nautique des
Minahouët de Locmiquélic (CNML) le 18 janvier 2025. L’objectif de cette nouvelle commission est de
proposer aux membres du CNML des activités en lien avec le thème de la pêche en général.
C’est dans ce cadre qu’une quinzaine de membres du club se sont retrouvés le 27 février à 04h15 à
l’entrée du port de pêche de Lorient Keroman pour vivre l’effervescence du port au petit matin et
découvrir toute la diversité des poissons frais et des crustacés proposés chaque jour aux
professionnels.
Accompagnés par Carole, guide expérimentée de la Maison de la Mer, les lève-tôt Minahouët ont
assisté aux ventes aux enchères informatisées dans l’une des plus importantes criées de France. Le
groupe a également assisté au déchargement du poisson sur les quais, l’occasion pour Carole de
présenter les différentes techniques de pêche professionnelle, chalut, filet, casier, palangre… A
l’heure où les bateaux transrade font le plein en carburant à Keroman avant le début des rotations.
Cette visite a été l’occasion de mieux comprendre la répartition des recettes d’abord entre le bateau
et l’équipage, le gasoil étant déduit de la part de l’équipage, ensuite entre les pêcheurs, les
mareyeurs et les poissonniers. Les grands enjeux du moment pour le monde de la pêche ont
également été abordés, avec le Brexit, les effets du réchauffement climatique sur le plancton et sur
les prises de poulpes et de thons rouges, l’interdiction de pêche d’un mois pour limiter les prises
accidentelles de dauphins, et les batailles sémantiques non dépourvues de conséquences entre les
représentants des pêcheurs à Lorient notamment et les instances européennes pour différencier la
pêche artisanale et la pêche industrielle en fonction de la distance à la côte, de la longueur du
bateau ou du statut de propriétaire ou de salarié du patron du bateau.
La visite s’est conclue dans un atelier de marée, où les fileyeurs découpent en filets une partie de la
vente. C’est là que dans le passé de nombreuses femmes du pays de Lorient, dont la rive gauche de
la rade, venaient déjà travailler la nuit quand elles n’étaient pas employées au tri lors du
débarquement du poisson.
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